TV
Infos   /   A La Une   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   L’INFO EN CONTINU

Irak : quand les USA tentent d’endiguer la fermeture de leur ambassade

L’ambassade américaine à Bagdad ciblée par le peuple irakien en colère après la tuerie des commandants de la Résistance, le 1er janvier 2020. ©AFP

Hier, une famille irakienne était victime d’une attaque à la roquette… dans un contexte de rumeurs sur une probable fermeture de l’ambassade américaine à Bagdad et ce sur demande de Washington et pour cause des attaques croissantes sur les locaux de l’ambassade.

Tout juste après cet événement tragique, le patron de la diplomatie US a lancé une guerre des nerfs contre les groupes affiliés aux Hachd. Mais pourquoi  Pompeo réitère-t-il ses allégations anti-Résistance ? Des experts de l’Irak présentent l’ambassade américaine comme un « centre de commandement des actes terroristes », étant impliquée directement ou indirectement dans « la mort de deux millions d’Irakiens ». Ils affirment que de tels crimes qui connaissent évidemment des représailles méritées fournissent en plus un prétexte aux Américains pour forcer le chef du gouvernement, Mustapha al-Kazemi, à désarmer les combattants de l’axe de la Résistance et plus particulièrement les Hachd.

La maison se situe dans le quartier Albu Amir dans la région d’al-Rezwaniya de Bagdad où deux roquettes Katioucha se sont abattues sur la maison, en la détruisant. Le commandant des opérations conjointes irakiennes a immédiatement publié un communiqué affirmant que ce qu'il appelait des « groupes illégaux » étaient à l'origine de l'attaque. Cependant, seul l'angle de tir a été déterminé dans les enquêtes effectuées jusqu’à présent. 

 Après cette attaque, des sites d'information, des réseaux sociaux et des comptes Twitter affiliés aux États-Unis et à l'Arabie saoudite ont tenté ensemble d'imputer l'attaque présumée à des groupes de résistance populaires. Ils ont également tenté de manipuler l’information de l’attaque de dimanche, en montrant à plusieurs reprises des images des enfants tués. En fait, ils avaient pour objectif de laisser supposer que les unités de mobilisation populaire irakiennes, les Hachd al-Chaabi, étaient derrière ce récent crime.

Un commandant des Hachd a assuré à Fars News qu’aucun groupe affilié aux Hachd  n’avait récemment mené d’opérations dans la région. Et d’ajouter à ce propos : « Cette attaque est à notre avis très suspecte. »

Il a précisé sous couvert d’anonymat : « Les Américains sont extrêmement effrayés et irrités pour les attaques croissantes de la Résistance irakienne visant leurs troupes et leurs convois d’équipements militaires, et cela les a poussés à commencer à ternir le prestige populaire de la Résistance en propageant des rumeurs mensongères à ce sujet. »

Le commandant des Hachd a en outre averti : « Donald Trump et Mike Pompeo doivent savoir que si l'ambassade américaine à Bagdad sera fermée ou qu’elle continuera à fonctionner ou que les terroristes du Pentagone continueront ou arrêteront leurs attaques contre les bases des Hachd al-C, les attaques dévastatrices contre les occupants américains ne cessent de se poursuivre mais la Résistance n'a pas besoin de prendre pour cible les innocents et des civils tant que l’axe de la Résistance suit ses objectifs légitimes sur le territoire irakien. »

La question de la fermeture de l’ambassade américaine à Bagdad a été souhaitée par le peuple irakien, les groupes de la Résistance et les autorités irakiennes, dans un moment où les locaux de l’ambassade américaine sont devenus un terrain d’essai d’armements américains, depuis le mois d’août.

Le journaliste de renom de Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, dénonce dans le cadre d’un commentaire l’apathie du premier ministre Mustapha al-Kazemi, vis-à-vis de la nécessité de fermeture de l’ambassade US à Bagdad, mentionnant dans le sillage les raisons pour lesquelles ce projet doit être mis en œuvre le plus tôt possible en Irak. Dans cet ordre d’idées, il écrit : « Il s’agit d’un foyer de complots et un nid d'espions qui nous rappelle le martyre de deux millions d'Irakiens. Oui, nous respectons la sécurité des ambassades, mais à condition qu'elles respectent les dispositions du traité de Vienne. Alors cette ambassade l'a-t-elle respecté? »

 

Lundi après-midi justement, le bruit des missiles tirés et leur interception par le système de défense anti-missile américain installé à l'ambassade américaine a été entendu dans différents quartiers de la capitale, semant le germe de panique à Bagdad. L'ambassade américaine à Bagdad a fait part hier dans un communiqué de la tenue des exercices militaires de deux jours dans les locaux de l’ambassade qui prendra fin ce mardi 29 septembre.

Des sources d'information proches de nouveaux groupes de la Résistance en Irak ont ​​précédemment déclaré que l'ambassade américaine à Bagdad prévoyait d'installer un nouveau système de défense antimissile à moyenne portée après l'échec de son système de défense antimissile à faire face aux frappes par missile.

La source d’information Saberine News a révélé que cette nouvelle action provocatrice de l'ambassade américaine ne visait qu’à intimider les citoyens des quartiers d'al-Jadriya, d'al-Qadessiya, d’al-Karada, d'Abou Nawas, de la zone de sécurité verte et de Chaljiya de Bagdad. Dans le même sens, elle a averti les habitants de ces quartiers des dangers des essais militaires de l’armée américaine au sein de leur ambassade. La chaîne d'information a par ailleurs ajouté: « La base militaire Al-Tawhid Al-Thala » à l’intérieur de l’ambassade américaine tente de tester une quantité d’armes militaires lourdes. »

Ces intimidations sont-elles efficaces? Tout à l'heure une troisième attaque anti US visant un convoi militaire a eu lieu à Hillah au sud de Bagdad et elle a aussitôt revendiquée par le groupe « Qassem al Jabarin », signe que la Résistance attaque les USA et qu'elle la revendique ; tuer les civils, eux, est la spécialité US...

(La vidéo ci-jointe montre des Irakiens participant à la marche de l’Arbaïne, marquant le jour anniversaire du quarantième jour du martyre de l’Imam Hossein (béni soit-il), et qui, sur leur chemin, rendent hommage aux martyrs de la Résistance, le commandant de la Force Qods du CGRI, le général Qassem Soleimani, et le numéro deux des Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes, assassinés en janvier 2020 par les forces américaines à Bagdad.)

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV